jeudi 24 septembre 2009

Barack Obama : le temps des épreuves

Barack Obama mène une politique internationale volontariste et orientée vers la détente et le dialogue. Mais ses adversaires observent qu’il n’obtient pas de résultats concrets, se contentant de faire des grands discours qui font juste rêver d’un monde meilleur. Sur le plan intérieur, certaines manifestations contre son plan d’assurance maladie ont selon certains observateurs, donné lieu à des attaques racistes à son endroit. Barack Obama veut montrer qu’il reste le maître du jeu. Barack Obama a organisé, ce mardi à New York, un sommet tripartite avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Cette rencontre israélo-palestinienne qui s’est tenue en marge de l’Assemblée générale de l’Onu apparait pour l’administration américaine comme une petite victoire, tant George Mitchell, l’émissaire spécial d’Obama pour le Proche Orient, a multiplié les navettes entre Jérusalem et Ramallah ces dernières semaines, pour obtenir des dirigeants israélien et palestinien qu’ils reviennent à la table des négociations.

Mais elle ne pourrait porter que peu de fruits. Le porte-parole de la Maison Blanche, Roberts Gibbs, a laissé entendre lundi que le président américain lui-même ne nourrissait pas de « grands espoirs » quant aux résultats du sommet consacré à la crise israélo-palestinienne. Barack Obama n’obtiendra sans doute pas un accord doublé d’une poignée de main historique entre dirigeants palestinien et israélien, comme le fit en son temps l’ancien président américain Bill Clinton, en obtenant des défunts Yasser Arafat et Yitzhak Rabin qu’ils se saluent sous les flashs des photographes, sur le perron de la Maison Blanche.

La poursuite des implantations coloniales bloque le dialogue pour la paix

Le refus d’Israël de geler l’implantation des colonies continue de plomber les pourparlers de paix. Barack Obama espérait obtenir de Benyamin Netanyahou un arrêt de la colonisation d’un an renouvelable. Mais, emporté par son rêve de Grand Israël, celui-ci n’a consenti qu’un moratoire de neuf mois sur la construction de nouveaux logements en territoire palestinien. Une promesse qui n’engage visiblement que ceux qui y croiront. « Vous n’avez jamais entendu le Premier ministre indiquer qu’il gèlerait les constructions. C’est l’inverse qui est vrai », a déclaré lundi son porte-parole, Nir Hefetz, sur la radio militaire israélienne.

Côté palestinien, pas de reprise de discussion, sans cessation de la colonisation. Résultat, le dialogue pour la paix piétine. La marge de manœuvre du président américain sur ce dossier est d’ailleurs très réduite. Il lui est très difficile de faire pression sur Israël. Pas question de conditionner l’aide américaine à l’Etat hébreux au gel des colonies. « Exercer une pression réelle sur Israël risque d’aliéner des hommes politiques clés et des collecteurs de fonds démocrates majeurs, ainsi que les supporteurs d’Israël dans les médias, mettant en péril tout le reste du programme d’Obama et peut-être même ses perspectives de réélection », a commenté pour le Washington Post Stephen M. Walt, professeur de relations internationales à l’université de Harvard.

Obama victime de racisme ?

Les difficultés de Barack Obama ne s’arrêtent pas au chapitre international de son programme politique. Le président doit également faire face à de vives critiques de son plan d’extension de l’assurance maladie aux citoyens américains les plus démunis. Des contestations qui ont récemment pris une teinte raciste. Certains des manifestants anti-assurance maladie ont ainsi carricaturé Barack Obama en sorcier africain, tandis que d’autres tentaient de remettre en doute sa naissance sur le sol des Etats-Unis. L’ancien président Jimmy Carter a affirmé que certaines des critiques qu’il a subies avaient des relents racistes. « Le penchant pour le racisme continue d’exister, et je crois qu’il remonte à la surface parce que le sentiment est répandu parmi de nombreux blancs, (…) que les Afro-Américains ne sont pas qualifiés pour diriger ce pays. C’est une situation abominable qui me préoccupe très profondément », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision NBC.

Obama se veut serein

Face à toutes ces attaques, Barack Obama tente de garder la tête froide et de calmer le jeu. « Ce ne sont pas les Russes qui déterminent ce que doit être notre défense. Nous avons pris une décision en jugeant ce qui était le mieux pour protéger le peuple américain, nos soldats en Europe et nos alliés », a-t-il déclaré sur l’abandon du bouclier anti-missile. Il a expliqué sa décision par son souhait de rendre les Russes « un peu moins paranoïaques ». Ce qui, selon lui, favoriserait la coopération avec Moscou sur des dossiers comme les missiles balistiques ou le programme nucléaire iranien.

Pas de faiblesse donc, veut laisser croire Barack Obama. Le bouclier anti-missile n’est d’ailleurs pas totalement abandonné. A sa place, le président américain a déclaré opter pour un dispositif plus souple. Dans un premier temps, les Etats-Unis vont déployer des navires munis de dispositifs antimissiles performants. Puis ils amélioreront ce dispositif. Pour mieux arrondir les angles, Barack Obama doit rencontrer son homologue russe Dmitri Medvedev cette semaine, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’Onu. Même stratégie sur le dossier nucléaire iranien. La date du 1er octobre prochain a été retenue pour relancer les négociations avec Téhéran.

Souhaitant faire taire ceux qui le disent victime d’attaques racistes dont il serait l’objet, Barack Obama a laissé entendre qu’il était déjà « noir » avant d’être élu, tandis que le porte-parole de la Maison Blanche a désapprouvé publiquement les propos de Jimmy Carter. Jeudi, Barack Obama présidera un sommet exceptionnel du Conseil de sécurité consacré à la non-prolifération nucléaire, un de ses thèmes de prédilection.

Traite négrière : Nantes se souvient, Bordeaux refoule

L’association DiversCité dénonce la présence, dans de nombreux ports ayant pratiqué la traite négrière, de rues célébrant la mémoire d’armateurs esclavagistes. La mairie de Nantes affiche une politique mémorielle volontaire, qui n’est pas sans inspirer celle de La Rochelle. Les deux municipalités socialistes installeront bientôt des plaques explicatives pour aider à une meilleure connaissance de l’histoire de l’esclavage. La mairie UMP du Havre préfère ne pas répondre aux critiques ; et le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, tente de concilier le virage mémoriel, entamé il y a dix ans, avec la résistance des notables de la ville. Les anciens ports négriers de la côte atlantique française font-ils, par le nom de certaines de leurs rues, l’apologie d’un crime contre l’humanité ? C’est l’avis de Raoul Dosso, de l’association DiversCité. En 2001, la loi Taubira a reconnu le caractère de « crime contre l’humanité » que revêt l’esclavage. « La loi est en avance en France, comparé à la Grande-Bretagne, explique Raoul Dosso, mais l’Hexagone ne peut se vanter d’avoir obtenu autant de réalisations au plan concret ». D’où une campagne de pétition à partir du 23 août dernier, lors de la journée internationale du souvenir de l’esclavage, pour « lancer un véritable débat et réveiller les mémoires ». Une initiative que l’écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau a choisi de soutenir en devenant une président d’honneur de l’association.

L’objectif immédiat est de faire prendre conscience du poids de l’esclavage, omniprésent dans les ports de Bordeaux, Nantes, Le Havre et La Rochelle. On y compte selon les chiffres de l’association respectivement 24, 11, 6 et 6 rues à la gloire de la traite négrière et des armateurs qui l’ont pratiquée avec grand profit. Mais il s’agit, plus avant, de s’inscrire dans un travail sur le futur mémorial de l’esclavage, prévu à Nantes pour 2011. « Un lieu qui sera vivant », s’empresse de préciser Raoul Dosso, où par exemple des chercheurs pourront travailler et se faire financer.

Bordeaux, une bouteille à la mer

Les réactions à la campagne de pétition ont été plutôt mitigées dans les mairies concernées. A Bordeaux, le maire Alain Juppé (UMP) ne mâche pas ses mots : « Tout cela est absurde. […] Quand s’arrêtera la repentance ? », déclare-t-il au journal Sud-Ouest. A La Rochelle, Maxime Bono (PS) n’aime pas l’idée de « remuer le passé ». Mais il se déclare prêt à apposer des plaques explicatives sous les noms de rue, à l’image de Jean-Marc Ayrault (PS) à Nantes. Quant au maire du Havre, Antoine Rufenacht (UMP), il préfère se faire discret et ne s’est pas exprimé pour l’instant.

« On constate que les réactions dépendent du bord politique, note le président de l’association Diallo Karfa, les maires de gauche sont beaucoup plus ouverts à nous écouter que ceux de droite ». Il salue d’ailleurs l’attitude de Jean-Marc Ayrault, qui défend depuis 1998 la création d’un mémorial à Nantes, dans le cadre duquel un parcours explicatif est prévu dans les rues qui gardent la mémoire de l’ancien premier port esclavagiste de France. « A droite, au moins à Bordeaux, la bourgeoisie descendante de l’époque de la traite pèse encore », explique Diallo Karfa. Et Raoul Dosso d’ajouter : « Il y a dix ans, à Bordeaux, personne ne parlait de l’esclavage ! ». Alain Juppé revendiquait justement en mai dernier dans La Croix être à l’origine il y a une décennie d’une politique bordelaise de « juste mémoire […], sans anachronisme culpabilisateur ». Il inaugurait alors une exposition permanente sur l’esclavage au musée d’Aquitaine.

Le sujet reste très sensible. En 1998, une statue inaugurée à Nantes, représentant un esclave libéré, avait été vandalisée quelques jours plus tard.

Réchauffement climatique : l’Afrique veillera à ses intérêts à Copenhague

Un sommet sous l’égide des Nations unies se tient à New York dans le cadre de la Semaine du climat. Les Africains seront fermes lors des prochaines négociations sur le changement climatique qui auront lui en décembre à Copenhague. Objectif : préserver leurs intérêts et amener les nations industrialisées, responsables du réchauffement climatique, à tenir leurs engagements envers les pays en voie de développement. Le président rwandais Paul Kagame a insisté ce mardi lors du sommet des Nations unies sur le réchauffement climatique, qui se tient à quelques semaines de la conférence de Copenhague, sur la vulnérabilité de son continent en la matière. « Les pays africains ne soutiendraient pas aveuglément un nouvel accord sur le changement climatique qui ne prendrait pas en compte, les intérêts spécifiques du continent », affirmait le 3 septembre Meles Zenawi à la fin de la session extraordinaire du Forum pour le partenariat avec l’Afrique (FPA) consacrée au changement climatique à Addis Abeba, en Ethiopie. Le Premier ministre éthiopien conduira la délégation africaine des négociateurs lors de la 15e Conférence des parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques prévue en décembre à Copenhague. En prélude à cette rencontre décisive pour l’avenir de la planète, le sommet sur les changements climatiques a débuté ce mardi à New York, à l’initiative des Nations unies qui ont lancé lundi la Semaine du climat. Pour le secrétaire général Ban Ki-moon, ce sommet, le plus important jamais organisé jusqu’ici sur la question, doit être l’occasion pour les leaders « de mobiliser l’élan politique nécessaire pour accélérer les négociations » à Copenhague. Elles devraient aboutir à un nouveau protocole qui succèdera à celui de Kyoto qui expire en 2012. « Il est temps d’agir », a déclaré ce mardi matin le Secrétaire général de l’ONU à l’ouverture du sommet qui a démarré avec la lecture d’un extrait de Pâle point bleu (Pale Blue Dot) du défunt astronome Carl Sagan par l’acteur béninois Djimon Hounsou.

Le nouveau traité doit prévoir des réductions « ambitieuses » des émissions des gaz à effet de serre à l’horizon 2020, la limitation de la hausse des émissions des pays en développement sans compromettre leur croissance et des mesures d’adaptation et d’atténuation du changement climatique pour ces derniers, avec le soutien des nations industrialisées. Le président rwandais Paul Kagame, seul chef d’Etat africain présent à ce sommet, a rappelé que « l’Afrique, tout en subissant des conséquences climatiques plus graves que dans d’autres régions, disposait de moins de ressources que les autres parties du monde pour relever le défi des changements climatiques. »

Les pays développés doivent tenir leurs engagements financiers pour ne pas pénaliser les plus pauvres

Lord Nicholas Stern, le président de l’Institut de recherche Grantham sur le changement climatique et l’environnement, a estimé, lui, le coût d’une action efficace contre le changement climatique en Afrique à 30 milliards de dollars en 2015. A l’horizon 2020, l’enveloppe devrait se situer entre 50 et 100 milliards. Pour aider efficacement les pays africains, l’aide extérieure devrait se concentrer sur la sylviculture, l’agriculture et l’énergie. « Il est crucial que les pays riches honorent non seulement leurs engagements actuels, mais aussi qu’ils trouvent des ressources additionnelles pour faire face au changement climatique des deux prochaines décennies dont sont, en majorité, à l’origine leurs émissions passées », a insisté le président de l’institut Grantham.

En Afrique, les perturbations climatiques auront des effets sur la croissance économique (accroissement de la pauvreté et de la famine), sur la santé des populations et seront source d’instabilité socio-politique (migration et conflits), a indiqué Lord Nicholas Stern. En Afrique du Nord, les problèmes d’approvisionnement en eau devraient être aggravés par une désertification croissante des zones semi-arides. Dans la région de l’Ouest et du centre, les faibles rendements agricoles iront en se réduisant du fait de la sécheresse et les villes côtières seront menacées par des inondations, dont sont aussi responsables les pluies. C’est actuellement le cas, notamment au Burkina Faso, au Bénin ou encore au Togo. En Afrique australe, la sècheresse provoquera l’assèchement de certains bassins fluviaux et un changement du rythme des précipitations est attendu. A l’Est du continent, les averses augmenteront et on devrait assister à une expansion de la zone d’action des maladies à vecteurs et au déclin de la pêche dans plusieurs pays de la sous-région.

Qui veut de Jean-Pierre Bemba ?

Le procureur de la CPI a annoncé qu’il ferait appel de la « mise en liberté provisoire » de l’encombrant politicien congolais. Jean-Pierre Bemba recherche un territoire d’accueil après sa libération provisoire ordonnée, vendredi, par la Cour pénale internationale (CPI). Une décision vivement contestée par le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, qui compte faire appel. L’ancien vice-président de la République du Congo (RDC) est accusé de meurtre, viol, pillage, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. La Belgique, la France, l’Afrique du sud, l’Italie, le Portugal, la Hollande et l’Allemagne. Lequel de ces six pays accueillera dans l’attente de son procès, Jean-Pierre Bemba, remis en liberté provisoire vendredi par la Cour pénale internationale (CPI) ? Une question sur laquelle devra se pencher la Cour qui tiendra entre le 7 et le 14 septembre des audiences pour entendre les observations des Etats susceptibles de recevoir l’ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC).

Pour l’heure, « l’exécution de cette décision est reportée dans l’attente de la détermination de l’Etat sur le territoire duquel Jean-Pierre Bemba Gombo sera libéré et de la détermination des conditions qui lui seront imposées », indique la CPI. On ignore cependant si la France, la Belgique, la Hollande et le Portugal seront entendues par la Cour. Les trois pays avaient formellement refusé en juillet dernier d’accueillir l’accusé congolais si ce dernier était libéré. Bruxelles avait justifié son refus en expliquant qu’il faudrait un dispositif trop coûteux pour assurer de bonnes conditions de sécurité tandis que Paris avait affirmé que l’ancien chef rebelle n’avait pas d’attache en France. Pourtant, selon Me Aimé Kiloko, l’avocat de la défense, Jean-Pierre Bemba bénéficierait de « liens sociaux importants » en Hexagone. Des indications qui pourraient rendre caduque le refus de la France.

En attendant, cette libération conditionnelle ne manque pas d’irriter le procureur de la Cour, Luis Moreno-Ocampo, qui va faire appel de cette ordonnance. « M. Bemba, qui est toujours physiquement détenu à la Haye », doit rester en détention. La Chambre d’appel va examiner si la décision de (le) remettre en liberté est correcte », explique, vendredi, le représentant du ministère public dans un communiqué.

Jean-Pierre Bemba dans la ligne de mire

Jean-Pierre Bemba, 46 ans, est accusé de meurtre, viol, pillage, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Il avait comparu devant la CPI du 12 au 15 janvier lors d’audiences de confirmations de charges à propos des exactions commises par sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC), en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003. Une période durant laquelle Ange-Félix Patassé, alors président de la République centrafricaine, avait demandé au MLC de Bemba d’écraser des tentatives de coups d’Etat dans son pays.

La CPI, après avoir estimé que les allégations comportaient « suffisamment d’éléments de preuves » pour justifier la tenue d’un procès, avait ordonné le 15 juin de renvoyer M. Bemba en jugement en sa qualité de « chef militaire » du MLC. Jean-Pierre Bemba, qui avait quitté la RDC en avril 2007 après avoir perdu les élections présidentielles de 2006 face à Joseph Kabila, avait été arrêté en mai 2008 à Bruxelles. Il avait été transféré puis placé en détention à La Haye, où siège la CPI, début juillet 2008.

Iludav

Accord en vue pour la régularisation des sans-papiers en Belgique

Les partis politiques de la coalition gouvernementale en Belgique sont proches d’un accord sur la régularisation des sans-papiers, a fait savoir, mercredi, un porte-parole officiel, alors que se tenait à Bruxelles une réunion du Forum asile et migration (FAM), plate-forme rassemblant plus de 100 associations, flamandes et francophones, de défense des droits de l’Homme. Le porte-parole a indiqué que l’accord porterait sur l’acquisition de la nationalité belge, ainsi que sur la régularisation des sans- papiers qui n’ont jamais eu de séjour légal, mais ayant des attaches sociales durables en Belgique.

Les participants à la réunion du FAM ont appelé le gouvernement à procéder, sans plus attendre, à la régularisation des sans-papiers, parce que des nouveaux illégaux arrivent en Belgique dans l’espoir de pouvoir bénéficier d’une possible mesure de régularisation. Plus le gouvernement attend pour régulariser, plus le nombre de sans-papiers ne cesse d’augmenter, fait savoir le FAM.

Les sans-papiers attendaient pour le 5 septembre la publication, par le gouvernement, de la circulaire permettant la régularisation de leur situation. Le FAM demande au gouvernement une régularisation humanitaire et des mesures sur la migration économique par le travail.

Des enseignants participant à la réunion du FAM ont témoigné que l’attente de la régularisation provoque l’angoisse, déstabilise les familles, terrorise les enfants qui ont peur d’être arrêtés à l’école ou sur le chemin.

Selon les ONG de défense des droits de l’Homme, aux moins 100.000 sans-papiers, dont des milliers d’Africains, vivent en Belgique.

David ILUNGA

Maroc : visa pour la France via Internet

Le consulat de France de Casablanca propose de prendre rendez-vous sur le Net. Le consulat de France à Casablanca, au Maroc, recevra à partir du 4 juillet, les demandeurs de visas sur rendez-vous via son site Internet consulfrance-ma.org. Cette mesure est destinée à éviter les longues files d’attente devant la porte du Consulat, notamment en période estivale. Gilles Bienvenu, consul général de France à Casablanca, revient sur les modalités de ce nouveau système. Les Marocains, désirant obtenir un visa pour l’Hexagone, n’auront bientôt plus besoin d’attendre de longues heures devant la porte du Consulat de France de Casablanca. Dès le 4 juillet prochain, ils pourront prendre rendez-vous pour demander leur visa en se connectant à l’adresse consulfrance-ma.org. Selon le consulat, la démarche permettra une délivrance rapide, une étude personnalisée et un meilleur traitement des demandes. Mais ce dispositif ne concerne pas les autres consulats de France du royaume. De même qu’il ne peut être utilisé par les demandeurs de visas bénéficiant déjà de modalités de dépôt facilitées, tels que les chefs d’entreprises, les cadres ou membres d’organismes rattachés à la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc et les demandeurs de visas long séjour pour études. Cette procédure est déjà expérimentée par le consulat des Etats-Unis à Casablanca.

http://www.afrik.com/article10010.html

David ILUNGA

Maroc : visa pour la France via Internet

Le consulat de France de Casablanca propose de prendre rendez-vous sur le Net. Le consulat de France à Casablanca, au Maroc, recevra à partir du 4 juillet, les demandeurs de visas sur rendez-vous via son site Internet consulfrance-ma.org. Cette mesure est destinée à éviter les longues files d’attente devant la porte du Consulat, notamment en période estivale. Gilles Bienvenu, consul général de France à Casablanca, revient sur les modalités de ce nouveau système. Les Marocains, désirant obtenir un visa pour l’Hexagone, n’auront bientôt plus besoin d’attendre de longues heures devant la porte du Consulat de France de Casablanca. Dès le 4 juillet prochain, ils pourront prendre rendez-vous pour demander leur visa en se connectant à l’adresse consulfrance-ma.org. Selon le consulat, la démarche permettra une délivrance rapide, une étude personnalisée et un meilleur traitement des demandes. Mais ce dispositif ne concerne pas les autres consulats de France du royaume. De même qu’il ne peut être utilisé par les demandeurs de visas bénéficiant déjà de modalités de dépôt facilitées, tels que les chefs d’entreprises, les cadres ou membres d’organismes rattachés à la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc et les demandeurs de visas long séjour pour études. Cette procédure est déjà expérimentée par le consulat des Etats-Unis à Casablanca.

http://www.afrik.com/article10010.html

David ILUNGA

Politique d’immigration européenne : des violations des droits humains dénoncées

Le HCR et des ONG épinglent les excès sécuritaires des Etats de l’espace Schengen. Les ministres européens chargés de l’immigration se sont réunis aujourd’hui à Bruxelles. Le ministre français de l’Immigration, Eric Besson, a annoncé vouloir défendre la création d’une police européenne de l’immigration. Le projet est dénoncé par des ONG de défense des droits humains, qui insistent sur les manquements causés par les politiques engagées. Le HCR lui-même a émis de sérieuses réserves sur la politique menée, mettant également en garde la France dans le cadre de son évacuation de la « jungle » de Calais, qui devrait avoir lieu cette semaine. La forteresse Europe continue de renforcer ses frontières. Le ministre français de l’Immigration Eric Besson a présenté ce lundi à ses homologues européens le projet de créer une police européenne des frontières. Cette force d’intervention serait rattachée à l’agence européenne Frontex, basée à Varsovie (Pologne) et chargée depuis 2005 de la sécurité des frontières de l’Union européenne. Elle existe d’ailleurs déjà pour partie puisque Frontex dispose de moyens d’intervention rapide aux frontières terrestres (RABIT) et de patrouilles côtières (EPN), composés de gardes-frontières des différents Etats membres de l’espace Schengen. Pour Patrick Delouvin, directeur du pôle action français d’Amnesty International, « le plan ne propose pas de grande nouveauté, mais il approfondit et consolide une fois de plus un processus que nous condamnons fermement dans ses motivations ».

Les enjeux de crainte sont nombreux pour les organisations de défense des droits humains. Amnesty International critique en particulier les renvois en Grèce de réfugiés suivant le règlement Dublin II, lequel consiste en la reconduite des personnes en situation irrégulières dans le premier Etat européen où elles sont arrivées. Selon le communiqué de l’ONG, la Grèce présente en effet des « déficiences » dans sa procédure d’asile.

C’est plus généralement la coopération avec les Etats périphériques de l’UE qui est contestée, pour les manquements aux droits humains constaté dans la majorité d’entre eux. Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et la Commission européenne ont d’ailleurs critiqué lundi le renvoi de migrants vers la Lybie, pays qui n’a pas signé la Convention de Genève de protection des droits humains et n’offre pas les « conditions requises » pour les accueillir. Human Rights Watch y dénonce de plus l’existence de « mauvais traitements et brutalités dans des camps surpeuplés et où les conditions sanitaires sont indignes ». Ce qui n’empêche Eric Besson de « demander à la Lybie de participer aux opérations de Frontex en Méditerranée », dénonce Patrick Delouvin. Besson a déclaré ce lundi lors d’une conférence de presse à Bruxelles qu’il fallait travailler à renforcer le rôle du HCR en Lybie et en Turquie, autre pays critiqué. Un argument qui semble peu convaincre.

La jungle défrichée

Cette réunion des ministres européens a eu lieu alors que la France a connu ces derniers jours une polémique sur des propos jugés racistes du ministre de l’Intérieur et ancien ministre de l’Immigration Brice Hortefeux. Elle coïncide également avec l’annonce le 17 septembre de la fermeture, d’ici la fin de la semaine, de la « jungle » de Calais, dans le nord de la France, d’où des migrants tentent régulièrement de rejoindre la Grande-Bretagne.

Selon Patrick Delouvin, « les opérations répétées contre les logements de fortune occupés par les candidats à l’exil sèment la frayeur depuis avril ». Le nombre de réfugiés autour de Calais serait passé de 700 à 300, et la destruction des restes des campements de fortune ne saurait régler le problème selon les associations bénévoles qui leur viennent en aide. Cité par Nouvelobs.com, l’abbé Jean-Pierre Boutoille, membre du collectif C-sur, renvoie même la faute sur le président Nicolas Sarkozy, qui avait fait fermer le centre d’accueil de Sangatte « sans rien prévoir à la place, sans aucune autre solution ». Le Haut commissaire aux réfugiés des Nations unies Antonio Guterres a par ailleurs « insisté », lors d’une rencontre ce jeudi avec Eric Besson, « sur les besoins de protection » des réfugiés lors de l’évacuation forcée de la friche, « en particulier les nombreux mineurs non accompagnés », rapporte l’ONU. La version de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) est quelque peu différente : la fin du camp de la Croix rouge aurait selon le parti de Nicolas Sarkozy « marqué le début de la lutte contre l’exploitation de la misère humaine et ses conséquences ».

David ILUNGA

jeudi 10 septembre 2009

Congo-Kinshasa Le recours aux médicaments traditionnels devient fréquent

L’accès aux médicaments modernes restant l’apanage des populations privilégiées, la médecine traditionnelle dont l’efficacité est avérée peuvent donc permettre au plus grand nombre de se soigner à moindre coût. C’est pourquoi la médecine traditionnelle à base de plantes a fait peau neuve ces dernières années en Afrique en général et en RD Congo en particulier. La pharmacopée traditionnelle est devenue, de nos jours en RD Congo, la panacée pour vaincre nombre de maladies. Devant les coûts très élevés des produits pharmaceutiques modernes, les congolais recourent progressivement vers la pharmacopée. Actuellement, le Congo Kinshasa peut compter une centaine de docteurs tradipraticiens...
http://www.lenouvelafrique.net/article.php?id_article=153

EFRARD dans sa premiere conference internationale a Paris

L’Espace Francophone pour la Recherche, le Développement et l'Innovation (EFRARD), en collaboration avec ses institutions partenaires, organise du 7 au 9 décembre 2009 à l’UNESCO (SALLE XI), la première conférence EFRARD : « Grand forum francophone de la Recherche et de l’Innovation » sous le thème « Quels sont les enjeux et modalités du renforcement des coopérations entre les acteurs R&DI dans l’espace Francophone pour le développement durable et le changementsocial ? ». Tout d'abord, l'organisation d'un tel événement est un autre signe du dynamisme d'EFRARD et cela va dans le sens du rayonnement de cette initiative et de ses partenaires. D'autre part, cette conférence à ampleur internationale, qui rassemblera plus de 300 spécialistes des institutions publiques, privées et gouvernementales engagées en recherche et développement et l'innovation, est destinée à livrer le résultat des recherches actuelles dans plus d’une vingtaine thématiques, en rapport avec la nécessité d'une nouvelle approche de coopération entre états membres de la francophonie dans le domaine de la recherche, du développement et de l'innovation. Les retombées sont nombreuses et de divers ordres. Cette conférence conviera également les chercheurs, experts et institutions francophones à partager leurs expériences en matière de recueil et d’évaluation des données scientifiques et technologiques, pour faire ressortir l’intérêt qu’il y aura à renforcer les collaborations transfrontalières Nord-Sud dans l’espace Francophone.
http://www.efrardwiki.org/conference/

La naissance de jumeaux revêt-elle un caractère sacré ?

Ils sont appelés ‘‘Mbuyi’’ et ‘‘Kabanga ou Kanku’’ chez les Baluba, ‘‘ Nsimba’’ et ‘‘Nzuzi’’ chez les Bakongo, ‘‘Mbo’’ et ‘‘Mpia’’ au Bandundu, ‘‘Kabange et Kyungu’’… Chez les Basanga du Katanga, les noms Katumwa et Kaitume invitent à plus de protection, de tendresse et de prévenance. Ils signifient ‘‘l’enfant à qui tu ne dois pas donner des ordres’’. Dans chaque tribu congolaise la naissance des jumeaux est considérée comme un événement chargé de significations, par contre d’autres n’en croient pas un mythe...
http://www.lerevelateur.net/suite.php?newsid=334

Gatho Beevens dans une nouvelle peau de chanteur chrétien

‘‘Azalaki see awaa se awaaaa’’, ces paroles nostalgiques tirées de l’album ‘‘Le meilleur de sa génération’’ et en remix dans celui de ‘‘L’Amour Propre’’, font penser à son compositeur congolais Bienvenu Gatho alias Beevens. Ce jeune homme, qui au début des années 90 a bouleversé les données de la musique congolaise, revient au pays en force et en forme avec un autre statut, celui du musicien chrétien. Après avoir donné sa vie à Christ, pour rejoindre ses aînés musicaux à l’instar de Débaba, Carlito, Bimi Ombale et les autres, Bienvenu Beevens revient à Kinshasa pour remettre les pendules à l’heure de la musique chrétienne...
http://www.lerevelateur.net/suite.php?newsid=346

Le marché de disque envahi abusivement

‘‘Mosapi Likolo’’ de Félix Wazekwa, ‘‘ Palpitation totale’’ de Bill Clinton Kalonji, ‘‘Kipe ya yo’’ de JB Mpiana, ‘‘Sui’’ de Koffi Olomide, ‘‘Sous-sol’’ de Werrason, ‘‘Sondage 67 %’’ de Adolphe Dominguez, ‘‘Sens interdit’’ de Ferre Gola, etc.
Comme d’habitude, les musiciens congolais excellents à chaque fin d’année à mettre sur le marché de disques de nouveaux opus, souvent en single pour permettre aux mélomanes de savourer le best de leurs œuvres qui devront meubler les fêtes de fin d’année.
Mais comparativement aux années précédentes, la fin 2006 a été caractérisée par la présence quasi abusive de plus de 5 nouveautés dans les bacs, produites souvent dans le but de se torpiller mutuellement.
Pour preuve certaines sont passées inaperçues du public. Les observateurs...
http://www.congokulture.net/congo-muzikart-marche-de-disque.html

Entrevue exclusive avec Madame Rhema Sabaoth, chanteuse chrétienne congolaise.

Artiste du Gospel vivant en France depuis 1989, de son vrai nom Micheline Mavatiku Longo, cette artiste adopte le nom de Rhema Sabaoth, suite à la signification originale de ces noms. Rhema Sabaoth est la fille du grand soliste Mavatiku (qui a chanté dans Afrisa et OK Jazz) et de Longo Thérèse. Elle est mariée en 2003 au Prophète King Manzila et mère de 5 enfants. Elle est aussi compositrice de la chanson « Yemba Yemba ». Profitant du séjour de cette auteur-compositeur à Kinshasa et suite à sa participation à une mission spéciale à Mbandaka où elle était invitée pour apporter son expertise musicale dans la conférence –croisade organisée par l’Assemblée chrétienne «La Grâce de Mbandaka » en collaboration avec le Ministère Ya’ats, Congokulture a réalisé cette entrevue pour vous, qui fait état de son parcours et de ses projets...
http://www.congokulture.net/article2.php?id_art=661&id_top=4&titre=Femm'Congo

jeudi 2 juillet 2009

La FIDH accuse le régime Kabila de "dérive autoritaire"

La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) accuse le régime de Joseph Kabila de graves violations des droits humains. Selon des victimes interrogées, les pratiques appliquées pour museler les opposants sont comparables à celles en vigueur sous le maréchal Mobutu Sese Seko.


Torture systématique, opposition muselée, justice malade : la Fédération internationale des droits de l'Homme a dénoncé vendredi la "dérive autoritaire" du régime de Joseph Kabila en République démocratique du Congo, qui rappelle les heures sombres du "mobutisme".

"La politique menée par le pouvoir en place depuis quelques mois est dénuée d'ambiguïté", explique la FIDH dans ce rapport sur la RDC intitulé "la dérive autoritaire du régime".

"Il s'agit -en violation de toutes les libertés fondamentales garanties par la Constitution et les instruments internationaux ratifiés par la RDC- de mettre au pas tous les contre-pouvoirs et plus généralement ceux qui osent encore dénoncer et/ou s'opposer aux dérives du régime, qu'ils soient parlementaires, magistrats, militants politiques, défenseurs des droits de l'Homme, journalistes, étudiants ou simple citoyen", estime-t-elle.

"Inquiétant parfum de Mobutisme"

"Les nombreuses comparaisons faites par les interlocuteurs de la FIDH entre les méthodes utilisées par le pouvoir en place pour faire taire les voix dissidentes et celles utilisées au temps du maréchal Mobutu font froid dans le dos", ajoute le rapport.

"Nous arrivons à une société muselée (. . . ) un parfum de mobutisme commence à refleurir à Kinshasa et nous en sommes très inquiets", a commenté lors d'une conférence de presse Benoît Van der Meershen, auteur du rapport et président de la fédération belge francophone des droits de l'Homme.

"On a l'impression d'être dans une société de barbouzes, pas dans un véritable Etat de droit", a-t-il ajouté.

"Police politique dotée des pleins pouvoirs"

Le rapport montre du doigt la "répression systématique" de la société civile et de la presse et dénonce en la matière une "police politique dotée des pleins pouvoirs".

Selon la FIDH, qui se base notamment sur les témoignages de victimes, "la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants (. . . ) continuent à être pratiqués à large échelle par les forces de sécurité".

"Au vu des conditions de détention en RDC, le simple fait d'être détenu constitue un traitement inhumain et dégradant", ajoute le document.

Quant à la justice, où la corruption est très répandue, "elle est malade et maltraitée" par un pouvoir exécutif "de plus en plus fort", a ajouté M. Van der Meershen.

La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) accuse le régime de Joseph Kabila de graves violations des droits humains. Selon des victimes interrogées, les pratiques appliquées pour museler les opposants sont comparables à celles en vigueur sous le maréchal Mobutu Sese Seko.


Torture systématique, opposition muselée, justice malade : la Fédération internationale des droits de l'Homme a dénoncé vendredi la "dérive autoritaire" du régime de Joseph Kabila en République démocratique du Congo, qui rappelle les heures sombres du "mobutisme".

"La politique menée par le pouvoir en place depuis quelques mois est dénuée d'ambiguïté", explique la FIDH dans ce rapport sur la RDC intitulé "la dérive autoritaire du régime".

"Il s'agit -en violation de toutes les libertés fondamentales garanties par la Constitution et les instruments internationaux ratifiés par la RDC- de mettre au pas tous les contre-pouvoirs et plus généralement ceux qui osent encore dénoncer et/ou s'opposer aux dérives du régime, qu'ils soient parlementaires, magistrats, militants politiques, défenseurs des droits de l'Homme, journalistes, étudiants ou simple citoyen", estime-t-elle.

"Inquiétant parfum de Mobutisme"

"Les nombreuses comparaisons faites par les interlocuteurs de la FIDH entre les méthodes utilisées par le pouvoir en place pour faire taire les voix dissidentes et celles utilisées au temps du maréchal Mobutu font froid dans le dos", ajoute le rapport.

"Nous arrivons à une société muselée (. . . ) un parfum de mobutisme commence à refleurir à Kinshasa et nous en sommes très inquiets", a commenté lors d'une conférence de presse Benoît Van der Meershen, auteur du rapport et président de la fédération belge francophone des droits de l'Homme.

"On a l'impression d'être dans une société de barbouzes, pas dans un véritable Etat de droit", a-t-il ajouté.

"Police politique dotée des pleins pouvoirs"

Le rapport montre du doigt la "répression systématique" de la société civile et de la presse et dénonce en la matière une "police politique dotée des pleins pouvoirs".

Selon la FIDH, qui se base notamment sur les témoignages de victimes, "la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants (. . . ) continuent à être pratiqués à large échelle par les forces de sécurité".

"Au vu des conditions de détention en RDC, le simple fait d'être détenu constitue un traitement inhumain et dégradant", ajoute le document.

Quant à la justice, où la corruption est très répandue, "elle est malade et maltraitée" par un pouvoir exécutif "de plus en plus fort", a ajouté M. Van der Meershen.

David ILUNGA

Joseph Kabila: bilan très mitigé à deux ans des élections de 2011!

Ayant arraché les éléctions par des voies truquées et mitigées, Joseph Kabila n'arrive toujours pas à convaincre le peuple congolais. Malheureusement, en RD Congo, il n y'a pas de culture de démission. Maintenant, le régime Kabila totalise 3 ans déjà, mais le constat est amère, de tout ce qui a été promis, que ce soit des "5 chantiers", que ce soit de "finie la récréation", rien n'a été fait. Ceci risque d'entrainer la sanction populaire de ce dernier en 2011, car tout est piétiné à cause des intérets de chacun des alliés.
Deux personnes ne peuvent pas marcher ensemble si elles n'ont pas la meme pensée, dit-on. Kabila semble être pris au collet, d'abord par son gouvernement constitué sur base de la coalition; et ensuite par les puissances occidentales qui, après avoir aidé le pays à organiser les élections, jurent sur la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI). ‘‘En réalité, la récréation entretenue par Kabila lui-même, n’a pas encore fini’’, a affirmé un opérateur politique kinois, mettant sur le banc des accusés des dignitaires kabilistes qui s’illustrent par des trafics d’influence et autres comportements immoraux. A deux ans des élections, nombre de défis attendent le plus jeune de chefs d’Etat africains. Sur le plan politique, Kabila devra renforcer la réconciliation nationale qu’il a déclarée vouloir enclencher dès son accession au pouvoir en 2001, après l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila. Disposant d’une majorité hétéroclite à l’Assemblée nationale (300 députés sur 500), il devra confirmer la démocratie dans le pays, consolider la paix, sécuriser le territoire national et stabiliser les institutions issues des urnes.

Les 5 chantiers, un simple slogan

Les travaux des cinq chantiers de la République piétinent. Dans une interview accordée à la presse nationale le 27 octobre 2008, Joseph Kabila avait annoncé ces chantiers avec pompe (routes, rails, ponts), la création d’emplois (qui passe par les investissements), l’éducation (les écoles et les universités sont à reconstruire), l’eau et l’électricité, et enfin, la santé.
Les cinq chantiers de la République ne sont pas vécus par les Congolais. Dans le volet infrastructure par exemple, la situation est catastrophique. Les routes de desserte agricole se trouvent dans un état de délabrement très avancé. A Kinshasa, il y a des communes enclavées par manque de routes dont la commune de Ngiri-Ngiri. Dans le domaine de la Santé, la RD Congo est classée parmi les pays en rupture de médicaments anti-sidéens. Les centres hospitaliers n’ont pas de médicaments. Des malades sont abandonnés à leur triste sort. C’est ce qui est même à la hausse du taux de mortalité dans des hôpitaux du pays.
Ajoutant: ‘‘Il faut évidemment insister sur la transparence dans la gestion de la cité, des affaires de l’Etat. Bref, il faut remettre de l’ordre dans le pays’’, a déclaré Kabila au journal belge Le Soir en novembre 2008. Et d’ajouter: ‘‘Nous allons compter d’abord sur nous-mêmes. Mais, sur terrain, les choses vont à l'enverse, Kabila lui-même, semble être le premier encadreur des forfaits et maffias de ses adeptes. Accusé de favoriser la conclusion des contrats miniers léonins à des sociétés étrangères au détriment de l’Etat, Kabila a promis des ‘‘changements’’, mais grave il n'ose pas renégocier des contrats des compagnies américaines, sud-africaines ou indiennes.
Sur le plan économique, le gouvernement Kabila n'arrive pas à maitriser une monnaie stable, une inflation maîtrisée (passée de 511 pc en 2000 à 15,8 pc en 2002) et un retour du FMI et de la Banque mondiale. Et pourtant, ce retour avait d’ailleurs permis en 2003 au Congo d’accéder à l’initiative Pays pauvre très endetté (PPTE), ouvrant la voie à un allègement du service de sa dette sur 25 ans. ‘‘Le Congo sera la Chine de demain d’ici 2011. L’exemple pour moi viendra des pays asiatiques, que l’on appelle les ‘Dragons’. Le Congo va surprendre, car il se redressera beaucoup plus vite que prévu’’, a rassuré Kabila au journal belge Soir. Mais toutes ces déclarations risquent d'être vain discours, si le jeune président n'arrive pas à resister à toute complaisance liée à ses alliés, car c'est lui qui est visé.

Fraudes et mafias entretenues

Le secteur minier du Katanga se caractérise par une corruption et une fraude généralisées à tous les niveaux. Une quantité significative de cuivre et de cobalt est exploitée de manière informelle et exportée illicitement. Des agents du gouvernement agissent de connivence avec les sociétés de négoce pour les aider à se soustraire aux procédures de contrôle et au règlement des taxes. Les profits servent à remplir les poches d’une élite peu nombreuse mais puissante, composée de politiciens et d’hommes d’affaires qui exploitent la population locale et l’abondance des ressources naturelles à des fins d’enrichissement personnel. De grandes quantités de minéraux précieux quittent le pays sans avoir été déclarés, d’où une perte importante pour l’économie congolaise et une opportunité manquée de lutter contre la pauvreté et de promouvoir le développement. Selon les estimations d’une source locale, fin 2005, au moins trois quarts des minéraux exportés depuis le Katanga l’étaient de manière illicite.
85% du Katanga, découpé en carrés miniers, est déjà vendu. La quasi totalité du territoire du Katanga découpé en carrés miniers a déjà été vendu à des tierces personnes. Seul reste de petits espaces occupés par des marécages sans grand intérêt. Même les emplacements occupés par les villes et les villages sont déjà attribués, indique radiookapi.net. C’est le résultat d’une longue enquête menée par une équipe de chercheurs et techniciens dirigés par un professeur belge Yan Gorus. Ce professeur indique que la plupart des acquéreurs des ces carrés, n’ont ni moyens, ni technique pour explorer ou pour exploiter ces surfaces. De leur coté, les autorités du Katanga craignent d’éventuel conflits de grandes ampleurs.

Violations permanentes de droits de l'homme

Une chose est vraie que pendant le règne de Kabila fils la RD Congo a connu de nombre cas de violations de droits de l’Homme avec les guerres à répétition. On compte des assassinats chaque jour dans l’Est comme dans l’Ouest du pays. Les professionnels des médias ne sont pas épargnés. Un journaliste du quotidien La Référence Plus, Franck Ngyke a été abattu dans son domicile au mois de novembre 2005, du journaliste indépendant Bapuwa Mwamba en juillet 2006, du confrère de la radio onusienne Serge Maheshe en juin 2007 et Didace Namujimbo en 2008. Tous les commanditaires de ces assassinats circulent librement, alors que les innoncents de l'assassinat de M'zee Kabila succombent en prison.
L’opposition a aussi compté ses morts. On peut citer le cas du vice-président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Daniel Boteti, assassiné le 6 juillet 2008 alors que le député opposant revenait d’une fête de mariage à Binza. Cité comme le principal commanditaire de l’assassinat de Boteti, le gouverneur PPRD de la capitale, André Kimbuta Yango a bénéficié d’un procès fantaisiste. Il s’agirait, nous a dit un haut cadre du MLC qui a requis l’anonymat, que Daniel Botethi était en tête d’une équipe des députés provinciaux de l’opposition qui enquêtaient sur un grand réseau de mafia économique qu’entretient l’actuel gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, sous le parapluie de Joseph Kabila en personne. Une affaire d’important détournement de plusieurs centaines de millions de dollars du trésor public, et dont les preuves étaient détenues par le Premier vice président de l’Assemblée provinciale assassiné qui préparait, avec d’autres députés de l’opposition, une motion de défiance contre l’actuel locataire de l’hôtel de ville de Kinshasa. Ce dossier aurait mis à nu un vaste x réseau de mafia qui implique « Kabila » et sa sœur Jaynet, et dont les ramifications s’étendent de l’Europe jusqu’en Chine en passant par le continent américain où le gouverneur Kimbuta s’est rendu plusieurs fois depuis son «élection» à ce poste dans des conditions que chacun sait. Et après Kimbuta sera relâché après une simple comparution.
‘‘Nous remarquons que la carte a été mieux jouée pour disculper le gouverneur pour son appartenance à la famille politique du chef de l’Etat’’, s’est plaint un des anciens collaborateurs du député assassiné.
A un mot, rien ne va à la RD Congo. De la politique au social en passant par l’économie et autres secteurs de la vie courante, le pays est secoué par des multiples crises. Au lieu d’agir, les Kabilistes dorment sur leurs lauriers.

DAVID ILUNGA

NOUVEAU MAXI SINGLE CHRETIEN

http://davidilunga.blogspot.com/2009/07/bientot-sur-le-marche-de-disque.html#links

Des membres du cabinet d’un vice-Premier ministre accidentés sur la nationale n°1

Selon la source, les 5 membres dudit cabinet revenaient d’une mission de service dans la ville de Boma où ils avaient accompagné une délégation belge en séjour en Rdc dans le cadre de l’évaluation du coût des travaux de réfection des Ports de Matadi et de Boma.
David ILUNGA